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Le Chili réécrit son avenir
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Le Chili réécrit son avenir

Le Chili réécrit son avenir

Por José Antonio Sierra
Le week-end dernier, les 15 et 16 mai, les Chiliens ont voté pour réécrire en profondeur la Constitution de 1980, faite à la mesure de l’ancien dictateur Augusto Pinochet, qui a gouverné le Chili depuis le coup d’État militaire du 11 septembre 1973 jusqu’ à mars 1990. Le bilan de ces deux journées électorales est encore en train d’être analysé, mais nous pouvons déjà souligner la victoire du mouvement féministe qui a réussi à obtenir la première assemblée vraiment paritaire.

Il en est de même pour la société civile, qui a déclenché en octobre 2019 un mouvement social inédit par sa force et son ampleur et qui a dévoilé les énormes injustices du pays. Dans la newsletter de la semaine dernière nous soulignions le combat des Chiliens et des Colombiens pour réclamer haut et fort une société plus juste pour leur pays respectif. Les Colombiens, après trois semaines de manifestations de rue, restent déterminés à continuer et une grève générale a été décidée ce jeudi 20 mai. Nous y reviendrons.

Dans cette édition, nous reproduisons un appel de Jean-Marie Gustave Le Clézio, publié dans le journal Le Monde du week-end dernier sur la situation actuelle des Indiens Kuna contraints de fuir leurs îles près de Panamá. Un combat de plus pour l’écrivain français né en 1940 qui a toujours été engagé dans des actions dans le monde entier. Lors de son discours, au moment de recevoir son prix Nobel, il signalait que c’était le point de départ l’ayant amené à écrire la guerre et les heures grises qui l’accompagnent. Dans les année soixante-dix il décide de voyager et s’installe même un temps au Mexique et déclarait déjà « je vis dans les lisières, entre les mondes ». Il se déclare très tôt citoyen du monde en mettant sa plume au service de causes comme la défense de l’environnement, les combats pour les libertés et surtout l’action en faveur des peuples délaissés ou opprimés.

Dès la semaine prochaine, nous programmons en parallèle deux festivals et nous appelons tous nos amis à nous soutenir et y assister, en présentiel ou en ligne. Les 27, 28 et 29 mai, trois journées de la première partie du festival Primavera Latina(dialogues scientifiques et littéraires) puis, à partir du 1er juin et sur trois semaines, les projections de huit films documentaires de notre festival Documental. Dans cette newsletter et sur notre site web la programmation et les formulaires pour s’inscrire en ligne sont bien indiqués.

Januario ESPINOSA

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